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crise euro - Page 9

  • La Grande Déconnexion

     

    EN 2014 dans la zone Euro, des signaux gouvernementaux motivaient les foules  et propulsaient les êtres par légion leur intimant l’ordre de dépasser d’une tête ou d’un talon les peuples voisins avec lesquels nous devions mutualiser nos intérêts divergents, suprême paradoxe, dans une marche forcée vers le fédéralisme, notre destin programmé.

    De choc en pacte se précisait l’impact.

    Cela s’appelait la compétitivité

     Le concept était difficile à comprendre sauf pour celui qui maîtrise l’art étrange de tendre les bras vers celui qui veut les lui couper.

    Chaque peuple était un ami et un concurrent qui pouvait à tout moment te piquer du bizzness parce qu’il était plus attractif en baisse des salaires que l’on appelait pudiquement le coût du travail.

    Les Market friendly galvanisés tentaient de promouvoir l’idée ridicule que le Marché maîtrise la promesse d’un droit au bonheur dans un paradis promis.

    Un  Paradis de stress et de paillottes pour la légion des damnés dont les rangs grossissaient journellement et qui sentait confusément que rester accroché à une falaise de marbre serait un objectif inatteignable.

    De nouveaux amis apparaissaient, des amis qui ne prêtaient pas d’argent, n’étaient d’aucune utilité et n’apportaient aucune solution.

    Des amis avec lesquels, on ne pouvait  partager que la sous-France.

    Beaucoup se trouvaient plus près de la mer (l'Amer) que des coquillages essayant déjà difficilement de ne pas sombrer vers le chômage et le hors d’usage.

     Ils ne seraient jamais des êtres de désir dans la compétition, tout juste espéraient t’ils être sauvés comme des produits de l’économie sans trop y croire. Sur le fond, ils ne souhaitaient pas vraiment accompagner cette mutation dans laquelle ils ne pourraient que croiser le bonheur.

     

    Mutation pour les uns, Grande Déconnexion pour les autres…

  • Les débats hivernaux de nécronomie internationale

    A Dany, Vince, Huzun, Jacques, Nelpal, Alex, Gabelle, Gey, Tartocassix, Telecaster man et tous les autres...

    L'amitié ça réchauffe...et c'est hors taxe....



     La Grande déconnexion20130804_175545 (7).JPG

     

    Amour en ligne, sexe en ligne, travail en ligne,  consommation en ligne…

    Nos vies, nos addictions sont désormais en ligne, en temps réel et définitivement gravées dans le marbre du monde intra connecté où chacun est désormais profilé par ses goûts et par ses choix identifiés par un déclaratif volontaire sur  internet et les réseaux sociaux.

    La sphère publique et la sphère privée sont désormais décloisonnées.

    Sommes-nous des poly toxicomanes ou les toxicomanes polis d’une société qui n’a de cesse de nous dévoiler pour mieux nous consommer et nous contrôler ?

    Comment vivre, tout simplement, dans un monde où mêmes les destins présidentiables se brisent sur l’autel de la réputation électronique ?

    Sommes-nous condamnés à devenir des amants-producteurs-consommateurs zombis dématérialisés nourris de virtualité dans un scénario définit d’avance par la Money Power ?

    Comment résister à un tsunami électronique dans l’hypermarché segmenté de

    l ’E.conomie mondiale ?

     

    Big Data et Big bisous pour les fêtes de fins damnés

    Nécronomiquement votre

     



    [1]

  • Punks not dead et hiver de force

     

    A Paris fin 2013, l’ hiver de force et sa masse de plans sociaux faisait son entrée.

    Les Experts en démontage d’illusions ((dont je fais partie), devenus dès lors princes en exil dans leur propre pays croisaient les marchands de charbons et les autres routines en question dans une ambiance de retour aux années de plomb et de dézingage des institutions.

     A Thor ou à déraison…

     

    Les dentiers des rentiers et  l’Allemagne saluaient ses héros du job à 1 euro en leur promettant un salaire minimum et ainsi participer à la grandeur de la nation en venant gonfler la demande intérieure et surtout faire taire les détracteurs qui prétendent comme les USA que la croissance allemande s’effectue au détriment des autres pays.

     

     L’Espagne où la retraite se prenait  à 67 ans s’apprêtait à voter une nouvelle réforme prévoyant d’indexer les pensions sur la croissance et l’espérance de vie. Plus on vivra vieux moins on gagnera.

     Les retraites en cloche précèdent les salaires en cloche (diminution au fil du temps et de la présence en échange de ne pas être viré) car  on finira par penser à juste titre que plus l’on vieillit plus nos besoins diminuent et que ce que l’on prolonge n’est pas la vie mais la vieillesse. Un train de vie est aussi un train de mort et par conséquent le marché de la dépendance à la vie ne peut être réservé qu’au plus nantis d’entre nous.

     Etait cela l’unique moyen d’éviter les émeutes transgénérationnelles quand pour le reste de la population, et ceux qui pouvaient rester dans la compétition, la déflation salariale régnait en maitresse tyrannique ?  Il ne s’agissait plus d’euthanasier papy mamy mais de vivre sur leurs retraites.

    Loi du score oblige, les Market friendly  n’avaient qu’un souhait l’espagnolisation de la France.

    La bulle verte ne pouvant pas décoller, l’écotaxe en étant la parfaite illustration, ne restait plus qu’à faire le choix entre les vivants et les morts comme les sociétés de transport.

     Et apprendre par des mots à gérer une schizophrénie…

    La promesse d’un monde meilleur était-elle suffisante pour convaincre la légion des damnés que l’on avance bien mieux le ventre creux pour sauver ses enfants ?

    La génération ninja no income, no job, no asset devenait une génération perdue entre le gaz de schiste et le gaz de shit.

    Le ministère de la propagande du redressement industriel pouvait tenter d’expliquer le pacte faustien qui nous était proposé A savoir que ce que nous gagnons en tant que consommateur nous le perdons en tant que travailleur. Nous ne pouvions plus acheter français condamnés que nous étions comme les autres pays d’Europe à nous appauvrir sur le lieu même de notre richesse.

     

    PS

    Séquence musicale que vous ne trouverez pas dans les échos :

    Daf  redevenait à la mode en refusant par anticipation la transfusion et les conseils obamesques.

    http://www.dailymotion.com/video/x1v5bi_daf-der-sheriff_music

    Richard Hell pouvait aller en enfer avec la génération vide

    http://www.youtube.com/watch?v=TP3x-VdOb44